Ambiance de futur ex-bureau

Je ne suis pas parfaite, et aux défauts que vous me trouvez, très chère Gwendoline, je suis sûre de pouvoir en rajouter au moins le triple. Vous avez, c'est indéniable, beaucoup de qualités ; vous êtes douée d'une force faramineuse, vous êtes réactive et très philosophe. Mais moi, chère Gwendoline, je connais l'empathie et la compassion. Je vous propose d'enlever vos œillères et d'arrêter de ne penser qu'à vous. Moi aussi, je suis sans emploi au 31 août. Et moi aussi, il peut m'arriver des problèmes de santé.

Sachez qu'une sinusite, ça fait très mal. Qu'une crise aiguë de névralgie faciale, c’est une terriblement douloureux. Conjuguez les deux, et vous n’avez qu’une envie : vous cogner la tête contre un mur jusqu’à ce que cela cesse. Que vous me refusiez mon après-midi, alors que je vous la quémande en pleurs, sous le prétexte fallacieux que nous avons trop de travail et que vous devez partir plus tôt ce soir parce que votre amoureux arrive, c'est quelque chose que je ne pouvais même pas envisager.

Je n'ai absolument aucune envie de rapporter des honoraires à une agence qui me licencie parce que le résidus de tache de gras, heu, le patron a décidé de vendre le portefeuille. Je ne vois pas pourquoi je ferais des heures supplémentaires. J'estime avoir été jusque là irréprochable. Comme je continuerais à l'être si le portefeuille n'était pas vendu sans nous.

La lampe de chevet ne vous fera plus de cadeau. Et en plus elle vous emmerde.