SNCF, aller comme retour, tout est possible

ALLER
Que des jeunes parents veuillent partir en week-end en Normandie, je le comprends parfaitement. La Normandie, c’est joli, l’air est pur, ça sent bon, c’est fleuri, il y a la mer, et puis de toute façon, cette petite bruine fine et froide qui passe à travers les cirés jaunes, c’est très bon pour la peau, ça brumise.

Que ces mêmes jeunes parents tiennent à tout prix à emmener leur progéniture bruyante, j’ai plus de mal à le concevoir. Je mets ça sur le dos de l’inconscience de leur jeunesse, et le regard accablé de la mère m’attendrit presque. Attendrissement qui repart fissa se lover dans mon cœur de pierre lorsque les décibels me percent les tympans.

RETOUR
Que ces mêmes jeunes parents, plus fatigués à l’aller qu’au retour, soient encore dans le même wagon que moi, je prends ça pour une attaque personnelle de la SNCF. Ça me déçoit, avec tout le fric que je leur laisse, quasiment tous les week-end… Enfin, passons. Illusoire de penser recevoir une quelconque gratification… Mais de là à me vouloir du mal !!

Que ces jeunes parents ramènent avec eux leur terrifiante progéniture, j’ai beaucoup de mal à le comprendre. C’est à ça qu’on voit que le jeune parent n’est pas une race très intelligente. J’aurais profité de ce voyage en terre inconnue pour les perdre, les mouflets… (Surtout si j’avais un rejeton roux… Je ne pourrais pas aimer mon enfant s’il était roux).

Mais malgré tout, les cris, les pleurs, les réprimandes de la mère excédée, les coups de pieds dans mon siège, ça n’a pas été le pire. Le pire, ça a été les fromages que ces triples buses en short d’Allemands ont jugé utile de ramener à Paris avec eux. A odeur de nez, un exquis mélange de Livarot, de Pont l’Evêque et de Camembert. Qu’on ne vienne pas me parler maintenant d’amitié franco-allemande. Je serais capable de mordre.